Retour d’expérience: se lever avec les poules.

Partager sur facebook
Partager sur whatsapp
Partager sur email

La rédaction de cet article a pour but de vous partager mon expérience en lever matinal, activité que je pratique quotidiennement depuis 6 mois maintenant.

J’espère que cela vous inspirera et vous aidera très concrètement à tester ce magnifique moment!

Pourquoi j’ai tenté l’aventure

Cela fait plusieurs années que j’entends parler des bienfaits de ce type de lever, et le matin est un moment qui m’a toujours énormément inspiré et fasciné. 

J’avais déjà testé l’expérience à diverses reprises durant mes études ou entre deux grossesses, mais sans jamais arriver à persévérer:

  • soit je me réveillais sans savoir quoi faire et je tournais en rond, me demandant ce qui m’avait poussé à m’infliger un réveil pour “rien”, 
  • soit je m’activais dans un trop grand nombre d’activités en perdant le sens et le plaisir de mon réveil qui devenait un devoir, une tâche de plus à accomplir. 

Je me suis alors progressivement documentée sur le sujet, de façon très concrète et pragmatique: avantages, points d’attention, études scientifiques, témoignages, exemple d’activités,  etc. 

Cela m’a permis de trouver des solutions pour contrer tous les freins à cette pratique (étant maman de 3 jeunes enfants, le chemin est un peu complexe 😉 ).

Au travers de cette analyse, j’ai compris que si je voulais me lever plus tôt, une préparation minutieuse allait être nécessaire pour que cette nouvelle habitude devienne un automatisme, mais aussi et surtout un plaisir!

Voici comment je me suis lancée

Etape 1: la connexion aux motivations: Pourquoi se lever aux aurores? Quel est le besoin sous-jacent à combler? Quelle est l’intention de départ? Quelle est l’expérience que l’on désire vivre?

J’ai pris le temps de répondre profondément et sincèrement à ces questions. J’ai mis quelques semaines avant de trouver une réponse complète et satisfaisante car chaque mot à son importance et sa nuance.

Il fallait que la phrase qui résume mes motivations profondes me fasse vibrer et que je sente en même temps mon corps se relâcher en la lisant.  J’avais besoin de mettre des mots sur ce qui me poussait à me lever tôt, que je comprenne ce que je recherchais au travers de cette expérience. 

J’ai noté ma phrase sur un support facile d’accès (une application de notes) car je savais qu’elle allait évoluer et se peaufiner au fur et à mesure de ma pratique. 

Ma phrase ressemblait à peu près à ceci “je me lève à 5h40 pour me détendre et respirer, seule dans la nature. Je me reconnecte doucement à mon corps par le mouvement. Je me sens libre et naturelle. Je savoure ces cadeaux quotidiens. Je me mets dans les meilleures conditions pour accueillir cette nouvelle journée”.

Etape 2: connaître ses premiers gestes 

Certains jours, se réveiller tôt est très facile. Mais d’autres fois, le challenge est très intense.

Dans ces moments là, 1000 excuses pour ne pas se lever jaillissent de mes pensées: il pleut, il fait noir, j’ai mal dormi, je me sens suffisamment bien dans ma peau pour m’en passer, je viens juste de me rendormir, j’ai envie de rester avec mon mari etc. 

Je savais que cette réaction était normale: c’est le cerveau reptilien dont le rôle est de nous protéger du danger (et donc du changement) qui fait son job. 

Dans ces cas-là, contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’est pas nécessaire de développer une force mentale de super-héros pour vaincre cette lutte. Non. Il suffit juste de connaître très précisément la chorégraphie des premiers gestes pour court-circuiter les pensées. 

Mécaniquement, physiquement accomplir une chorégraphie corporelle bien rodée.

Voici comment je m’y suis prise:

  • je place mon réveil à l’autre bout de la chambre (je dois me lever pour l’éteindre et ne pas réveiller ma famille).
  • Une fois debout, je passe dans la salle de bain pour me brosser les dents. Cette action purement manuelle favorise un réveil optimal de mon cerveau qui ne doit pas trop réfléchir à cet acte automatique.
  • Je m’habille avec les vêtements que j’ai préparés la veille (une tenue confortable adaptée à la météo)
  • et je bois ensuite de l’eau tiède (préparée la veille dans une gourde) avant d’enfiler mes basquettes et de sortir de chez moi pour mon activité du jour.

Etape 3: déterminer la/les activité(s)

Une fois en phase avec les motivations et sorti.e du lit (le plus dur est fait!), il est temps de passer au cœur du sujet: l’activité en question.

Il serait dommage de gâcher son temps à tourner en rond après tous les efforts fournis pour réussir à se lever!

Lire, écrire, méditer, écouter un podcast, faire un bullet journal, faire du sport, boire un café calmement ou bien tout en même temps: peu importe tant que ce soit clair et que le plaisir y soit!

En ce qui me concerne, pour des raisons de simplicité j’ai préféré me consacrer à une seule activité: le marche ou running en extérieur. 

Etape 4: bien s’équiper

C’est l’étape “check-list” du matériel à rassembler la veille pour pratiquer l’activité choisie (un carnet et des feutres pour le bullet journal, un tapis de yoga, une playlist de podcast etc. ).

Voici mon expérience pour les activités en extérieur: 

  • je dispose d’un équipement 4 saisons (soleil, vent, pluie, froid, obscurité). Cet équipement est indispensable car je me sens protégée et confortable peu importe la météo. J’ai attribué à ces vêtements une place visible dans mon dressing au même titre que mes habits de jour. Ils sont visibles et facilement accessibles. 
  • Je connais d’avance le parcours que je vais emprunter, son kilométrage et la durée de l’activité. Ainsi, je ne me pose aucune question et je sais exactement quoi faire de la sonnerie de mon réveil à mon retour à la maison. 

NB: c’est le moment de recharger les appareils digitaux (montre connectée, écouteurs sans fils, tablettes, gsm etc.) et de préparer les playlists qui motivent!

Etape 5: Prévenir son entourage

On y pense pas souvent, mais notre réveil matinal impacte inéluctablement les reste de la maison. Malgré toute notre bonne volonté, il va y avoir un peu de bruit et le sommeil des membres de la famille sera légèrement pertubé.

En ce qui concerne les enfants, le risque était de les réveiller et que mon mari doive dans ce cas s’en occuper bien avant l’heure normale de réveil. 

J’ai donc expliqué à mes enfants qu’ils allaient probablement entendre un peu de bruit mais que ça ne voulait pas dire que c’était l’heure du réveil. Je leur ai rappelé que ce qui comptait c’était leur réveil enfant et qu’ils ne devaient sortir de leur lit que lorsque le réveil serait activé. Bien sûr, j’ai été testée… Les premiers jours, ils sont sortis de leur chambre et j’ai dû les reconduire en leur rappelant la situation. Mais après 2-3 jours ils ne se sont même plus réveillés et tout le monde s’est adapté à mon nouveau rythme. 

En ce qui concerne mon mari, il se rendort directement après la sonnerie de mon réveil (je l’éteins après 3 sonneries maximum) et je n’allume pas la lumière (mes vêtements sont préparés dans la salle de bain). Point de vue horaire: je rentre vers 6h45, bien à temps pour m’occuper du lever des enfants, il n’est donc pas impacté par mon activité en termes d’organisation.

Etape 6: Régler son réveil et trouver son rythme

Le calcul était simple: peu importe ce que je choisissais comme activité, je devais être rentrée pour 6h45 maximum. Je savais aussi que mon activité allait me prendre entre 30 et 45 min. L’un dans l’autre, en comptant une marge pour me préparer, mon réveil sonne à 5h40. 

Initialement, c’était une heure plus tôt que l’heure habituelle. 

Pour m’habituer, je suis allée dormir 30 min plus tôt (22h au lieu de 22h30) car j’en avais besoin, mais petit à petit, l’activité m’apportant de l’énergie, je n’ai plus eu besoin d’avancer l’heure du coucher. 

Concernant le rythme, j’effectue ce lever chaque jour de la semaine (2 jours de running de 5km et 3 jours de 30 min. de marche rapide), sans exception. Le week-end, je ne mets jamais de réveil. Le samedi je n’effectue aucune activité et le dimanche je fais 30 min de cardio intense (toujours sans réveil, mais à jeun).

Mon avis

Ces moments hors du temps sont devenus essentiels. Je ne peux que vous les recommander chaudement tellement les effets sont positifs et profonds. 

Ma motivation primaire était de me faire du bien, seule et loin de tout. De me reconnecter à mon corps, à mon instinct primaire, loin du mental et du foyer. De retrouver la nature et de m’immerger en elle. De lâcher-prise, de me détendre, loin de tout cadre, quel qu’il soit. En fait, j’étais en recherche de liberté. 

Les sensations sont tellement pures le matin, tout est décuplé. On se retrouve quotidiennement face à soi-même, comme dans une petite retraite. Chaque réveil est une victoire, une fierté qui vient booster la confiance en soi.

Je reviens chaque jour nettoyée des énergies de la nuit, vivifiée et prête à accueillir chaque journée les bras ouverts, au meilleur de moi. 

J’ai une sensation de satisfaction, d’avoir fait quelque chose de bon pour moi. Et je ne parle même pas des endorphines et du sentiment de paix intérieur…

Je pense que plus que le type d’activité, c’est la façon dont on se réveille qui compte le plus, l’intention de départ. Même si cela se résume à prendre seul.e son café, le simple fait de mettre son réveil pour soi est une victoire sur le soin de soi. L’idée est de simplement s’adapter à la réalité du moment (notamment des nuits entrecoupées par les enfants) et de s’activer à combler ses besoins. 

La régularité de la pratique provient clairement d’une discipline. Mais je ne l’ai pas vécu comme une obligation interne (obligation personnelle) ou externe (pour me conformer à une norme). 

Ma motivation n’a tenu au travers du temps que parce que je suis connectée aux besoins primaires cités plus haut. Cela n’a donc jamais été un devoir, ou une tâche en plus à ajouter à ma to-do list. J’ai toujours fait attention à ce que la pratique soit liée à une notion de plaisir: celui de se faire du bien.

Petit plus: est-ce lié au type d’activité, à mon assiduité ou à d’autres habitudes complémentaires (brossage à sec/douche froide chaque jour, adaptations alimentaires, prises de consciences etc.) mais j’ai perdu plus de 10kg et mon corps a changé: voila d’autres conséquences physiques inattendues plutôt agréables…

Je vous souhaite de vivre la même joie que moi le matin, n’hésitez pas à me poser vos questions si l’envie de tester vient vous titiller 🙂

L'article vous a plu?

Inscrivez-vous à ma newsletter pour ne pas rater les nouveaux articles! Je partage également d’autres contenus exclusifs qui m’inspirent.

Fermer le menu